Le lycée saint-joseph arrive au terme de son pèlerinage à saint-jacques

Après une longue semaine de marche depuis Mondoñedo, les jeunes du lycée Saint-Joseph d’Ustaritz sont finalement parvenus jusqu’à la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle. Durant la cérémonie à laquelle ils ont participé, un hommage leur a été adressé tandis qu’étaient célébrés des pèlerins des Philippines, de Corée, d’Italie ou encore d’autres pays. 

Depuis le 16 avril, ils ont parcouru en tout 153 kilomètres. Leur arrivée à Saint-Jacques de Compostelle se déroula le 22 avril, juste à temps pour participer à la messe du midi. Parmi les 45 pèlerins, on retrouvait des professeurs, des élèves, d’anciens élèves, ainsi que l’abbé Jean-Michel Barnetche d’Ustaritz. Certains n’avaient jamais fait de marche aussi longue, d’autres étaient des habitués. En effet, ce trajet constituait la dernière étape d’un projet lancé par le lycée Saint-Joseph en 2015. Le but : réaliser chaque année une semaine de marche le long du Camino Norte en partant du lycée pour se rendre à Saint-Jacques de Compostelle. Les 886 kilomètres ont donc été réalisés en sept fois par différents groupes de jeunes et leurs accompagnateurs, munis de leurs sacs à dos et de leurs bâtons de marche. Les anciens du lycée pouvaient également poursuivre le chemin, conviés à chaque étape, pour ceux qui le souhaitaient. C’est donc un groupe très composite qui a marché ensemble du 16 au 22 avril, concluant ce long pèlerinage qui s’est étalé de 2015 à 2023 – sauf en 2020 et en 2021, à cause de la pandémie de COVID 19- et qui connut des échanges intenses. 

« Ce qu’on a retenu aussi de cette marche, ce sont les discussions et les rencontres avec des pèlerins sur le chemin, ou avec les gens de notre groupe » affirmait l’une des lycéennes qui participait à la marche.

Effectivement, en récapitulant cette semaine d’efforts, les membres du groupe de marche n’évoquaient pas seulement leur sentiment de dépassement de soi ou leur persévérance malgré les difficultés, mais aussi l’aspect social d’un tel projet, l’entraide qu’il a fait jaillir, la profondeur de la réflexion que ce chemin leur a permis d’avoir ou encore la déconnexion qu’elle leur offrait vis-à-vis de leurs écrans comme de leurs routines -les jeunes sont en effet partis sans écrans. « On a vu que c’était l’occasion d’une déconnexion qui était en fait une reconnexion à des relations et des moments de partage authentiques » déclarait un autre marcheur.

« Je dirais, que pour moi, le Chemin c’est aussi un moment où l’on se rend compte de ce qui est essentiel pour nous » rajoutait l’une des accompagnatrices « Cette marche nous aide à mieux discerner ce qui est essentiel de ce qui ne l’est pas. Cela nous permet de voir les petites choses qui font notre confort, auxquelles on est habitué et dont on ne prend pas toujours le temps d’en apprécier la valeur : la bonne nourriture, un refuge, une douche bien chaude… »

Les pèlerins ont bien aimé la beauté des conversations et des pensées que le Chemin du Nord leur a offertes, certains étaient même mélancoliques en voyant que leurs jours de marche fastidieuse arrivaient à son terme, comme le décrit bien un autre d’entre eux. « C’est triste de se dire qu’on va revenir à notre vie habituelle après ça ». C’est pourquoi, en plus de récapituler ce qu’ils ont éprouvé durant cette semaine, les jeunes ont été invités par les accompagnateurs à réfléchir aux enseignements qu’ils ont pu tirer de leur périple et de leurs échanges, de sorte à préparer leur « nouveau chemin », celui de leur vie future.

Le lendemain de leur arrivée, soit le 23 avril, ils repartaient déjà à Ustaritz, en bus : un retour de quelques heures du lieu de pèlerinage vers la France, pour un départ vers de nouveaux horizons.

Un marcheur E.U. 

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